Historique

Première rencontre entre Serge Mongeau, Dimitri Roussopoulos, Laval Doucet, Jacques Gélinas, Dalbé-Jacques Viau. Fondation de l’Institut pour une Écosociété, dont la première action est la mise sur pied de la maison d’édition.

Admission de trois nouveaux membres : Françoise Forest, Nicolas Calvé et Michel Chaloult.

Campagne « Pour un Québec sans armée ». 26 novembre 1992 : Publication du texte « Pour un Québec sans armée. Un appel au bon sens » dans Voir (Montréal et Québec).

Incorporation de l’Institut pour une Écosociété.

Parution de l’ouvrage collectif Pour un pays sans armée, premier livre d’Écosociété. Un catalogue annonce sept autres titres pour l’année.

Publication du septième livre d’Écosociété : Le mythe de la défense canadienne, de Normand Beaudet.

Arrivée de Sylvie Lavoie et départ de Jacques Gélinas, remplacé par Nicole Daignault.

Publication de L’an 501 – la conquête continue, de Noam Chomsky.

Huit parutions, dont Les dessous de la politique de l’Oncle Sam, de Noam Chomsky.

Publication de la nouvelle édition de La simplicité volontaire, plus que jamais… de Serge Mongeau (première édition parue chez Québec Amérique en 1985), renommée La simplicité volontaire, plus que jamais pour l’occasion.

Réimpressions en série de La simplicité volontaire, plus que jamais… Nombreuses demandes de conférences et d’entrevues pour Serge Mongeau. La situation financière s’améliore.

Réédition de Kidnappé par la police pour inaugurer la collection « Retrouvailles », qui propose de rééditer des textes plus anciens afin de mieux comprendre les enjeux contemporains.

Les Éditions Écosociété deviennent membre de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants.

Les Éditions Écosociété comptent six employés et prévoient d’éditer 20 livres pour l’année à venir. Elles participent, avec d’autres éditeurs francophones autour du monde, au lancement de la collection « Enjeux Planète ».

Difficultés financières. Licenciements et démissions, période houleuse. Julie Mongeau est nommée coordinatrice des Éditions.

Publication de Bien commun recherché. Une option citoyenne, de Françoise David.

Embauche de Valérie Lefebvre-Faucher comme éditrice, d’Hasna Addou à la comptabilité et d’Elodie Comtois aux communications.

Publication d’Objecteurs de croissance. Pour sortir de l’impasse : la décroissance, ouvrage qui fait suite à un colloque sur la décroissance économique coorganisé par l’IPE.

Embauche d’Anne-Lise Gautier en tant qu’éditrice, aux côtés de Valérie Lefebvre-Faucher.

Guy Cheney prend le relais de Julie Mongeau à la coordination de la maison. Le jour-même, Écosociété reçoit une mise en demeure du géant minier canadien Barrick Gold au sujet du livre à paraître Noir Canada. Pillage, corruption et criminalité en Afrique, d’Alain Deneault (avec William Sacher et Delphine Abadie). La compagnie menace la maison de poursuites si le livre sort en librairie et si le lancement a lieu.

Lancement de Noir Canada à Montréal, sans le livre.

Publication de Noir Canada. Écosociété refuse de céder aux menaces, conformément à sa mission d’éditeur engagé et critique.

Barrick Gold intente une poursuite en diffamation de 6 millions de dollars contre les trois auteur·es de Noir Canada et contre Écosociété. Qualifié de livre « le plus cher de l’histoire de l’édition » par Alain Beuve-Méry, du journal Le Monde, cette affaire a marqué à jamais la maison d’édition tout comme l’histoire du livre.

Écosociété et les auteur·es dénoncent publiquement cette procédure judiciaire. Ils réclament une loi contre ce type de poursuites, appellent à la solidarité et demandent de l’aide pour mener une bataille juridique qui s’annonce longue et coûteuse.

Un site Internet de solidarité avec Écosociété est lancé, sur lequel citoyen·nes et organismes peuvent signer une pétition de soutien, faire un don au fonds de défense juridique, envoyer une lettre au ministre de la Justice pour l’adoption urgente d’une loi qui protège la liberté d’expression.

Conférence de presse qui réunit Écosociété, le Réseau québécois des groupes écologistes (RQGE), la Ligue des droits et libertés et l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA). Les groupes réclament le dépôt du projet de loi contre les poursuites abusives (devant le palais de justice). Le même jour, une autre compagnie minière, Banro Corporation, dépose une poursuite en diffamation de 5 millions de dollars contre Écosociété.

Spectacle de solidarité avec Écosociété. Les Zapartistes, Tomas Jensen, Eve Cournoyer, Ivy, Jérôme Minière, Jean-François Lessard, Kumpa’nia et Adama Zon montent sur scène pour défendre la liberté d’expression.

Le ministre de la Justice du Québec, Jacques Dupuis, dépose le projet de loi 99, Loi modifiant le Code de procédure civile pour prévenir l’utilisation abusive des tribunaux et favoriser le respect de la liberté d’expression et la participation des citoyens au débat public. La loi est adoptée un an plus tard, le 4 juin 2009, et devient la loi 9.

Embauche d’Anne-Marie Voisard en tant que responsable des affaires juridiques.

Spectacle La parole est d’or pour le deuxième anniversaire de la parution de Noir Canada avec Paul Ahmarani, Paul Chamberland, Francis Dupuis-Déri. Publication de Offshore. Paradis fiscaux et souveraineté criminelle, d’Alain Deneault.

Embauche de Barbara Caretta-Debays comme éditrice.

En partenariat avec le magazine Silence, publication du Manuel de transition. De la dépendance au pétrole à la résilience locale, de Rob Hokins, qui rencontrera un franc succès en France. Ce premier titre inaugure la collection en format carrée des guides pratiques chez Écosociété.

En vertu de la nouvelle loi 9, la Cour supérieure du Québec conclut à l’apparence d’abus au sujet des poursuites de Barrick Gold et condamne la minière à verser une indemnité à Écosociété et aux auteur·es, tout en lui reconnaissant le droit à un procès.

Publication de De colère et d’espoir, de Françoise David.

Écosociété et Barrick Gold parviennent à une entente hors cour, après une lutte judiciaire de trois ans et demi. Écosociété cesse la publication de Noir Canada.

Arrivée de David Murray comme éditeur. L’équipe des Éditions se compose alors d’Hasna Addou, Barbara Caretta-Debays, Elodie Comtois et David Murray.

Publication de SLAPP. Bâillonnement et répression judiciaire du discours politique, de Normand Landry.

Publication du Jardinier-maraîcher. Manuel d’agriculture biologique sur petite surface, de Jean-Martin Fortier, qui deviendra le plus grand succès de librairie de la maison d’édition.

En collaboration avec le Réseau Transition Québec, lancement de la collection « Résilience » avec Rompre. Le cri des « indignés », de Dominique Boisvert.

Publication de Paradis sous terre. Comment le Canada est devenu la plaque tournante de l’industrie minière mondiale, d’Alain Deneault et William Sacher.

Pour souligner le premier anniversaire du Printemps érable, Écosociété lance deux livres sur la grève étudiante au Lion d’or (Le printemps québécois. Une anthologie et De l’école à la rue. Dans les coulisses de la grève étudiante).

Écosociété conclut un règlement hors cour avec la minière Banro relativement à la poursuite en diffamation de 5 millions de dollars pour la publication du livre Noir Canada.

Sylvain Neault prend en charge les relations de presse en Europe pour Écosociété.

Kevin Cordeau se joint à l’équipe d’Écosociété pour devenir responsable de la production.

Elodie Comtois s’engage dans la campagne Sauvons les livres pour réglementer le prix du livre et en devient la porte-parole.

Parution de Paradis fiscaux : la filière canadienne, d’Alain Deneault, qui remporte le prix Pierre-Vadeboncœur l’automne suivant.

Elodie Comtois est élue au conseil d’administration de l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL) du Québec et préside le comité Promotion du livre. Elle sera vice-présidente de l’association de 2015 à 2019.

Écosociété met sur pied la collection « Parcours » qui accueille les œuvres à mi-chemin entre le récit personnel et l’écrit politique. Des bonobos et des hommes, de Deni Ellis Béchard, est le premier titre à paraître dans cette collection.

Jean-Martin Fortier propose une édition revue et augmentée du Jardinier-maraîcher. Manuel d’agriculture biologique sur petite surface. Depuis 2012, le livre a été traduit dans une dizaine de langues et s’est vendu à plus de 100 000 exemplaires.

Le piège Énergie Est, d’Éric Pineault et Une escroquerie égalisée. Précis sur les « paradis fiscaux », d’Alain Deneault sont les deux premiers titres publiés dans la nouvelle collection « Polémos », qui vise à susciter le débat dans l’espace public. Au même moment éclate le scandale des Panama Papers.

Jonathan Durand Folco fait paraître À nous la ville ! Traité de municipalisme. Le livre remporte le Prix des libraires 2018, catégorie « Essais ».

Écosociété célèbre ses 25 ans d’existence. Pour l’occasion, la maison organise à l’automne une grande fête avec ses auteur​.es et ses collaborateur.trices, et édite un catalogue sous le slogan « Cultiver les savoirs, ouvrir les possibles ». Quelques titres du fonds sont réédités, notamment un tirage limité de De parole et d’action. Autobiographie (1937−2017), de Serge Mongeau.

Écosociété est désormais distribué et diffusé par Harmonia Mundi Livre dans l’Europe francophone (France, Suisse, Belgique).

Anne-Marie Saint-Cerny publie Mégantic. Une tragédie annoncée. Le livre remporte le prix Pierre-Vadeboncoeur 2018, en plus d’être finaliste au prix du Gouverneur général 2018 et finaliste au Prix des libraires 2019, catégorie « Essais ».

À l’occasion des 10 ans de l’affaire Noir Canada, Anne-Marie Voisard, ancienne représentante juridique de la maison d’édition, signe Le droit du plus fort. Nos dommages, leurs intérêts. Le livre est finaliste au Prix des libraires du Québec 2019 et remporte le prix littéraire du Gouverneur général 2019, catégorie « Essais ».

Olyvier Leroux-Picard se joint à l’équipe d’Écosociété pour prendre les rênes des communications et des événements.

Pour faire éclater la forme traditionnelle de l’essai, Écosociété met sur pied une collection de bande dessinée nommée « Ricochets ». Premier titre de cette collection, Comment les paradis fiscaux ont ruiné mon petit-déjeuner, de François Samson-Dunlop, est finaliste au prix Bédélys Québec 2020 et au Grand Prix de la Ville de Québec 2019.

Écosociété publie un deuxième titre pour souligner les 10 ans de l’affaire Noir Canada : Procès verbal, de Valérie Lefebvre-Faucher, qui était éditrice pour la maison au moment des événements. Le livre, remarquable exercice de réflexion sur la liberté d’expression, est finaliste au Prix des libraires 2021, catégorie « Essais », et remporte le prix Spirale-Eva-Le-Grand 2020.

Alors que la pandémie de COVID-19 force les autorités à décréter un premier confinement et entraîne la fermeture des librairies, l’équipe d’Écosociété lance la série de capsules vidéo « Immunité critique ».

Anne-Marie Saint-Cerny collabore avec l’artiste Christian Quesnel pour transposer son essai Mégantic en roman graphique. En plus d’être finaliste au Prix des libraires 2022, Mégantic. Un train dans la nuit remporte le prix Éco-Fauve au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, en France.

Écosociété recrute Pauline Gagnon pour diriger la toute nouvelle collection d’essais « Radar » destinée aux adolescent.e.s et aux jeunes adultes.

Elodie Comtois est élue présidente du comité Québec Édition de l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL).

Pour souligner son 30^e anniversaire, Écosociété se dote d’un nouveau site Internet et lance officiellement sa collection « Radar » avec S’engager en amitié, de Camille Toffoli, et GAFAM, le monstre à cinq têtes, de Philippe Gendreau.