Ostraciser le sabotage n’a pas rendu service à la lutte écologiste, selon Anaël Châtaignier. L’auteur d’Écosabotage, de la théorie à l’action (Écosociété, 2024) estime que les décennies d’efforts infructueux du mouvement climat ont démontré les limites du militantisme non-violent pour faire face à l’inaction climatique d’État. En parallèle, les rares désobéissant·es se sont heurté·es à une répression immédiate et sans précédent. Pour le militant et docteur en histoire de l’art, un tour d’horizon des précédents historiques du sabotage s’avère nécessaire pour rafraîchir les mémoires collectives et renouer avec une pratique qui, pensée stratégiquement, a fait ses preuves par le passé.
Nuisons davantage à l’uniformité lassante des terrains gazonnés !
Le 26 août, nous apprenions dans La Presse qu’un citoyen pourrait devoir payer une amende de 200 $ à 2000 $ parce que les arbustes fruitiers « poussent de manière désordonnée » sur son terrain (ou plutôt, dans son jardin), selon la Ville de Beauharnois, qui lui a d’ailleurs envoyé deux avis de « nuisances » à ce sujet.