Un pays en commun
Socialisme et indépendance au Québec
Loin d’être dépassée, l’idée de souveraineté est de retour à l’avant-scène. Mais plutôt que d’abandonner ce « retour » de la nation aux mains des populismes de droite, il est grand temps de réarticuler question sociale et question nationale dans une perspective émancipatrice. En revisitant les écrits des Aquin, Vadeboncoeur, Dumont, Rioux, du Front de libération des femmes et de Parti pris, Eric Martin réactualise le slogan des années 1960 – 1970 « Socialisme et indépendance ». Socialisme au sens de démocratisation de l’économie, mais aussi d’une société orientée vers la justice et le bien commun. Indépendance parce qu’aucun projet à visée émancipatrice ne peut être mis en place tant que subsiste le carcan colonial et impérial du fédéralisme canadien sur les Québécois.es et les Autochtones. Un pays en commun propose de renouer avec un « socialisme d’ici », pour sortir du dialogue de sourds entre inclusifs et nationalistes conservateurs et enraciner au Québec un véritable projet de souveraineté républicain et écosocialiste.