Une démonstration magistrale des dangers de la technologie numérique non seulement pour l’école, mais pour la société toute entière.

Ce bref manifeste rédigé par deux enseignants québécois, Eric Martin et Sébastien Mussi, on le saisit à pleines mains et on a peine à le lâcher.

Éric Martin et Sébastien Mussi apportent leur contribution à la critique du tout numérique, entre constat clinique et réflexion sur le sens de l’existence.

Souhaitons qu’un tel livre […] rencontre un vaste lectorat

« Malgré tous les signaux d’alarme qui s’additionnent, on continue de foncer dans la même direction toxique, tonne l’un des coauteurs, Éric Martin. C’est hallucinant ! On traite cette génération comme des rats de laboratoire ! »

L’essai des deux professeurs est un véritable plaidoyer en faveur d’une école sans machines.

Tout en étant une thèse subversive pour l’époque, on a en même temps l’impression que bien des enseignants du Québec et d’ailleurs la partagent.

L’intelligence artificielle s’est infiltrée dans les écoles. Les deux professeurs de philosophe qui signent cet essai proposent une réflexion qui englobe certes cette question, mais qui va plus loin.

L’école n’est-elle pas aussi un lieu de transmission pour initier l’élève à l’humanité ?

On est en train de remplacer des fonctions humaines par une machine. Or, ces enfants, on nous les confie et il faut en prendre soin !

Les auteurs pourfendent la course aux technologies […] Mais au-delà du coup de gueule, leur essai est solidement documenté, sources à l’appui.

« L’avenir de la formation est dans le numérique et à distance ». C’est précisément ce discours […] que dénoncent avec virulence et brio Eric Martin et Sébastien Mussi.

L’école, ce n’est pas quelque chose qui doit être soumis à la logique techno-économique avec toujours plus de machines, d’adaptation aux industries. 

Les auteurs proposent de faire le point sur une refondation complète de la théorie critique à partir d’une analyse radicale de la valeur comme médiation centrale de la société capitaliste.