L’imposture néolibérale
Marché, liberté et justice sociale
La crise sociale provoquée par 40 ans de néolibéralisme s’est traduite par une fragmentation du monde, un repli national, la montée des droites et la révolte contre les élites. Les Trump et Le Pen de ce monde ne sont pas tombés du ciel ! J.-Claude St-Onge livre ici un portrait détaillé des bouleversements politiques et des fondements philosophiques propagés par l’idéologie néolibérale, de Thatcher à Trump. Ce dernier, loin de représenter la fin du néolibéralisme, en constitue plutôt une nouvelle manifestation.
Le néolibéralisme tente de se faire passer pour ce qu’il n’est pas, à savoir le champion des libertés, de la prospérité et du mieux-être, alors que la vision du monde qu’il propose est la subordination de la réalité aux forces du marché et à la loi du plus fort. L’imposture néolibérale démonte un à un les dogmes de cette doctrine. Liberté ? Imposture ! À moins qu’on ne la résume à la propriété et à l’accumulation des richesses, apanage d’une minorité toujours plus puissante. Nouveauté ? Imposture ! Loin d’être révolutionnaire, le néolibéralisme représente plutôt une nouvelle synthèse des vieilles conceptions du libéralisme.
Sous prétexte que la société serait gouvernée par des lois naturelles, il faudrait s’incliner devant la divinité du marché. À cet éloge de l’impuissance et de la résignation, l’auteur oppose l’idée d’une société fondée sur l’entraide, la participation, la répartition équitable des richesses, le droit à la vie et à la liberté, celle-ci étant conçue comme la possibilité d’autodétermination et de réalisation de soi. Cet ouvrage, qui met en lumière la fragilité de l’édifice néolibéral, est un antidote pour rompre avec le fatalisme ambiant.