La fin du néolibéralisme
Regard sur un virage discret
Finies, les belles années du néolibéralisme ! La Grande Récession, le réchauffement climatique et la pandémie de COVID-19, notamment, nous ont plongés dans une nouvelle période de l’histoire. Le virage effectué ces deux dernières décennies s’avère cependant plus discret qu’on pourrait le croire. Pourtant, tout se transforme, et les piliers sur lesquels on s’appuyait pour lire la société vacillent. Partage du pouvoir entre le centre droit et le centre gauche, recherche du consensus, mantras de l’économie de marché mondialisée : certains repères traditionnels s’embrouillent. Le néolibéralisme n’est plus le cadre de référence à partir duquel expliquer le monde et fonder des stratégies pour le changer. Le capitalisme évolue, nous entrons dans une nouvelle ère de confusion, de confrontations, d’extrêmes, avec des gouvernements qui, quand ils ne sont pas franchement autoritaires, détachent clairement la parole des actes. Un nouvel horizon qui dégage par ailleurs des perspectives inédites pour les mouvements sociaux. Bienvenue dans l’après-néolibéralisme.