Renouveler le syndicalisme
Pour changer le Québec
Sous la direction de Philippe Crevier, Hubert Forcier, Samuel Trépanier | Collection Régulière | 296 pages
Avec des textes de Alain Deneault, Mélanie Dufour-Poirier, Miriam Fahmy, Laurence Léa Fontaine, Gabrielle Brais Harvey, Amir Khadir, Mélanie Laroche, Alexandre Leduc, Henry Milner, Isabelle Montpetit, Gabriel Nadeau-Dubois, Martin Petitclerc, Marie-Ève Rancourt, Sébastien Robert, Simon Tremblay-Pepin
Où s’en vont le
mouvement syndical et la société québécoise ? Pour les auteur.e.s du
présent recueil, la pertinence de ces questions ne fait pas de doute en ces
heures d’austérité politique et économique. Jadis acteur important du progrès
social, le mouvement syndical donne cependant l’impression d’être aujourd’hui à
la remorque des décisions prises dans les parlements et les places boursières. Comment
donc insuffler au syndicalisme un vent de renouveau ? Dans quel état se
trouve-t-il et quelles sont les avenues à envisager pour lui redonner sa force
de changement ? Voilà ce à quoi tentent de répondre les différent.e.s intervenant.e.s
réuni.e.s ici – provenant autant des milieux syndical, politique, intellectuel que
militant – dans ce qui prend la forme d’une vaste réflexion collective.
Après avoir diagnostiqué les écueils avec lesquels le mouvement syndical doit composer – idéologie néolibérale, mondialisation, démobilisation sociale, contraintes législatives et juridiques, animosité médiatique, etc. –, les différent.e.s auteur.e.s du livre y vont de leurs propres propositions pour renouveler la lutte syndicale et lui permettre de renverser les grandes tendances socioéconomiques à l’œuvre actuellement. Priorisation d’une réforme démocratique, intégration du paradigme écologique, pratique d’un syndicalisme de transformation sociale, réaffirmation du droit de grève, réhabilitation du concept de « grève sociale », renforcement des pratiques démocratiques internes, défense de la diversité médiatique et intégration des jeunes et autres laissés-pour-compte de la société, voilà autant de pistes soumises à la réflexion.
Proposer un syndicalisme renouvelé, c’est aussi réagir à des décennies de critiques à l’endroit de la supposée « mainmise du mouvement syndical » sur la société québécoise et répondre aux nombreuses allégations selon lesquelles celui-ci ne cherche qu’à protéger l’incompétence et à figer le Québec dans un état appartenant à une époque révolue. Le mouvement syndical peut et doit encore œuvrer au développement d’une société où la solidarité et la justice sociale ne sont pas que des mots creux, mais des valeurs au cœur d’un réel projet de société.
Avec des textes de Gabrielle Brais Harvey, Alain Deneault, Mélanie Dufour-Poirier, Miriam Fahmy, Laurence Léa Fontaine, Amir Khadir, Mélanie Laroche, Alexandre Leduc, Henry Milner, Isabelle Montpetit, Gabriel Nadeau-Dubois, Martin Petitclerc, Marie-Eve Rancourt, Martin Robert, Sébastien Robert, Simon Tremblay-Pepin.