Panne globale
Crise, austérité et résistance
Préface de Jonathan Martineau
Traduit de l’anglais Jonathan Martineau
Septembre 2008. La banque d’investissement Lehman Brothers, dont la valeur s’élevait 635 milliards de dollars, déclare faillite, donnant le coup d’envoi à la pire crise économique depuis celle des années 1930. Puis, la grande panique cède la place au grand déni. Après avoir furtivement interrogé l’avenir du capitalisme, l’élite économique et politique a préféré procéder au grand sauvetage et relancer la machine.
Or, pour David McNally, la crise économique et financière de 2008 n’est pas le résultat d’une quelconque défaillance du système ; ses causes profondes résident dans la nature même du capitalisme. Et loin d’être derrière nous, cette crise a inauguré une période marquée par l’adoption de mesures d’austérité dont les classes laborieuses et marginalisées sont les principales victimes. Elle nous a plongé dans une véritable « panne globale ».
Construit tel un casse-tête pour appréhender la crise dans toute sa complexité et son ampleur, Panne globale s’attache à en examiner la signification historique, analysant au passage cet aspect distinctif du capitalisme néolibéral : la financiarisation de l’économie.
S’éloignant des discours opaques et mystificateurs des économistes orthodoxes, McNally s’applique à mettre en lumière les dynamiques à l’oeuvre d’une crise sonnant véritablement le glas de la période d’expansion néolibérale. En cette nouvelle ère d’austérité, l’auteur plaide pour une résistance à la panne globale. « Les luttes portant sur la manière de sortir de cette crise vont certainement influencer la politique et l’économie pour au moins une génération. En un sens éminemment profond, donc, le présent est histoire. »