14 juillet 2023
Rodolphe Christin s’entretient avec Pénélope McQuade au sujet du surtourisme

Le tourisme est la première industrie mondiale, même s’il est pratiqué par seulement 3,5 % de la population… Un luxe réservé aux occidentaux qui, depuis l’avènement des congés payés, ont intégré « un devoir d’ailleurs et de loisirs ». Mais qui n’a pas senti ce malaise, dans une boutique de souvenirs ou sur une plage des Caraïbes couvertes de baigneurs blancs ? Qui n’a jamais ramené de vacances le sentiment de l’absurde ? Car même les mieux intentionnés des voyageurs contribuent malgré eux à la mondophagie touristique. Et rien ne semble pouvoir arrêter cette conquête démesurée des quatre coins du monde : ni la pollution qu’elle impose, ni la disparition des spécificités culturelles qu’elle vient niveler et encore moins la conscience de l’Autre qu’elle réduit à une relation marchande. Pouvons-nous nous évader du tourisme ? Rodolphe Christin nous invite à retrouver l’essence du voyage : préférer le chemin à la destination, et « disparaître » plutôt qu’apparaître partout.