Les gros raflent la mise
À qui profitent les fonds publics à l’heure de la mondialisation
Traduit de l’anglais Anne Bénard, Joanna Brémond, Mariam Brûlon, Jean Revenaz, Marie-Claude Rochon et Aurea Tiberghien
La phénoménale croissance des entreprises transnationales dans une économie de plus en plus mondialisée n’est pas le fruit d’un processus inévitable. Il s’agit plutôt d’un phénomène social, historique, qui résulte notamment de choix politiques faits au nom de la population par les gouvernements. Cette course à l’expansion infinie est généreusement financée par l’État : les élites sont convaincues que tout ce qui est gros et grand s’avère bon marché, efficace, meilleur et profitable pour tous. Et si ce n’était pas le cas ?
Steven Gorelick expose ici à qui et à quoi profitent les fonds publics à l’heure de la mondialisation. Sans une kyrielle de subventions directes et indirectes dans les domaines de l’énergie, des transports, des communications et de l’éducation, les transnationales ne seraient pas devenues ce qu’elles sont. L’auteur démontre que l’argent des contribuables est utilisé pour créer une structure économique servant à assouvir l’appétit toujours grandissant de ces entreprises.
Les citoyens soutiennent donc, sans nécessairement le savoir, les forces responsables de l’érosion des communautés, des emplois et de l’environnement. Loin de se laisser décourager par ce constat, l’auteur propose des solutions de rechange. Il est possible de revoir nos modes de vie et le fonctionnement du monde. Pour créer des structures qui protègent la diversité culturelle et la richesse de la nature, il importe de valoriser l’économie locale plutôt que le commerce international, et de miser sur la constitution de collectivités vivantes et dynamiques plutôt que sur le renforcement d’organisations lointaines et anonymes.