L’envers de la pilule
Les dessous de l’industrie pharmaceutique
Préface de Amir Khadir
Les succès de l’industrie pharmaceutique ne doivent pas nous fermer les yeux sur des pratiques devenues injustifiables. Que faut-il penser quand nous apprenons qu’un fabricant :
- supprime volontairement les données sur les effets indésirables de son produit ou embellit les résultats d’une étude ; — continue de commercialiser un produit qu’il sait à l’origine de nombreux décès ;
- tente de bâillonner des chercheurs dont les découvertes mettent en question l’efficacité et la sécurité de son médicament ; — verse le prix fort à des médecins et des pharmaciens pour faire la promotion d’un produit ;
- et engrange, bien sûr, chaque année des milliards de profits sans payer sa juste part d’impôts ?
La situation est d’autant plus inquiétante que le retrait de produits potentiellement dangereux est en hausse depuis les années 1980 et 1990 et que la part des budgets consacrée au remboursement de médicaments est en train d’entamer sérieusement la portion qui reste pour payer médecins et infirmières. À petites doses, on finit par digérer ces faits. Mais, mis bout à bout, la pilule devient difficile à avaler.
Dans L’envers de la pilule, nouvelle édition revue et augmentée, J.-Claude St-Onge dresse un portrait aussi clair qu’inquiétant de l’industrie pharmaceutique et de notre rapport au médicament.
De sa plume cynique et alerte, il présente des analyses plus affolantes les unes que les autres : de l’invention de pathologies aux essais cliniques en passant par les vitamines, le Vioxx, le Prozac et autres… Il nous guide au sein de l’empire du médicament et de ses fabricants où la surconsommation et la rentabilité sont reines.
À l’heure où le Québec laisse de plus en plus de place au privé dans notre système de santé, J.-Claude St-Onge montre avec éloquence que les moyens financiers pour soigner la population ne sont pas entre les bonnes mains…