L’élan du changement
Stratégies nouvelles pour transformer la société
Préface de Normand Baillargeon
Traduit de l’anglais Philippe Duhamel
Quels sont le sens et la portée des mouvements sociaux qui s’opposent au néolibéralisme ? Avec rigueur et sans complaisance, le militant états-unien Michael Albert explore ces questions et met en lumière des obstacles placés, parfois par eux-mêmes, en travers de l’action des gens qui militent pour un monde meilleur.
Ces mouvements, constate-t-il, n’ont pas d’objectifs politiques clairs, sinon d’affirmer leur attachement à certaines valeurs : on veut l’égalité, la justice dans la distribution de richesses et ainsi de suite ; on veut mettre un terme à… Un programme pas très positif, qui se limite au rejet de certains phénomènes. Trop souvent même, les militants s’isolent de leurs contemporains, allant parfois jusqu’à les pointer d’un doigt accusateur en les exhortant à changer leurs comportements, renvoyant ainsi à la sphère privée ce qui ne se transforme que par l’action politique.
Ainsi, Michael Albert propose un projet qu’il souhaite sérieux et crédible : l’économie participative. Ce modèle implique la mise en place d’institutions permettant la réalisation des fonctions que doit accomplir une économie dans le respect de certaines valeurs. L’économie participative suppose la propriété publique des moyens de production et, tirant les leçons du passé, met en œuvre une procédure de planification décentralisée et démocratique.
Voici donc une invitation à un moment de réflexion et de distance critique ainsi qu’à un effort d’imagination du monde meilleur que l’on pourrait souhaiter.