La stratégie de l’autruche
Post-mondialisation, management et rationalité économique
Préface de Federico Mayar Zaragoza
Lorsque 3 milliards d’individus — soit la moitié de la planète — « vivent » avec moins de 3 $ par jour, que 225 milliardaires possèdent l’équivalent de l’avoir de 2 milliards de personnes, que 51 sociétés figurent parmi les 100 premières « économies » du monde, que l’économie mondiale est à 90% spéculative, que la masse financière (hors actions et obligations) circulant quotidiennement représente 10 fois la valeur des réserves cumulées de toutes les banques centrales du monde…est-on encore loin du non-sens absolu ?
En ce début du XXIe siècle, des voix s’élèvent contre le trop grand nombre d’erreurs commises dans la conduite des affaires économiques mondiales. Peut-on parler de simples erreurs de calcul et de prévision ? Certes non. Il s’agit de fautes, de fautes économiques et gestionnaires graves, qui touchent à la conception même de notre monde et de son fonctionnement. Est-ce là chose réparable par d’autres calculs et prévisions, en utilisant les mêmes prémisses et les mêmes schémas d’analyse ?
Partant du constat d’échec cuisant des « trois révolutions de la modernité » (révolution industrielle, automatisation et informatisation-information) dans leurs promesses de procurer à l’humanité confort, bonheur et satiété, l’auteur propose de modifier radicalement nos visions des choses… Mais ceux qui détiennent le pouvoir et les privilèges le souhaitent-ils ? Admettront-ils que tout, sur cette terre dominée par le management/économie, semble s’écrouler inexorablement ? Pourtant, économistes et gourous du management — éternels complices — continuent à garder la tête dans le sable… tout en nous expliquant pourquoi il est rationnellement justifié de faire l’autruche.
La stratégie de l’autruche a reçu le prix du livre d’affaires en 2003.